N°105         LA PROVENCE

 

AH ! Ce qu’il est beau ce pays de Provence

Ou j’ai passé heureux ma plus tendre enfance.

Allant dans les garigues, où embaume le thym

J’en profitais ainsi presque tous les matins

Puis, revenant chez moi, j’écoutais les cigales

Qui par leurs crissements n’auront jamais d’égales.

J’admirais aussi le lever du soleil

Qui en d’autres pays n’a jamais son pareil.

Il s’y lève plus tôt et se couche assez tard

Ce qui fait qu’ainsi, chacun en a sa part.

Quel plaisir d’écouter aussi la voix chantante

Des gens de ces lieux, qui est vraiment charmante

Lorsqu’ils discutent entre eux dans leur langue natale

Alors que les étrangers n’y comprennent que dale.

Il y a aussi les cyprès qui leur ombre projettent

Sur son sol rugueux où pousse la sarriette

Ainsi que la lavande, bien d’autres plantes encore

Que les lapins aiment bien et même les dévore

Tant ils en sont friands, c’est même ce qui donne

A leur chair ce parfum lorsque arrive l’automne

Puis c’est là aussi que pousse l’olivier

Cet arbre que l’on trouve partout si bien taillé

Et don son fruit l’olive surtout est estimé

Qu’elle soit verte ou noire et surtout bien préparée

Est un aliment sain qu’on mange avec plaisir

Que l’on déguste même suivant son bon plaisir

En prenant le pastis car elles incitent à boire

Cela en compagnie un jour de fête notoire

Chacun dans ce pays les prépare à sa façon

On en trouve c’est sûr dans toutes les maisons

Car on s’en sert aussi pour farcir les volailles

En y joignant des truffes tout cela en pagaille

Cela bien entendu suivant le goût des gens

Mais tous sont d’accord et mangent à belles dents

Ce met bien choisi que l’on aime en ce pays

Qui permet le dimanche d’être tous réunis

Il y a aussi le figuier planté dans le jardin

Qui nous donne un fruit qu’on mange avec du pain

Car la figue est si douce que la déguster ainsi

Serait un gros défaut et sacrilège aussi

Alors que dans d’autre régions où déjà le froid vient

Ici dans la Provence on se trouve très bien

Aussi c’est pour cela que j’y reviens toujours

Et que j’aimerai y vivre jusqu’à mon dernier jour.