N°107 LE DAUPHINE
De ce Dauphiné charmant, Grenoble en est la porte
Les touristes y affluent venant de tous les pays
Là où ils vont d’abord, c’est sûr, au Col de Porte
Puis visitent la Chartreuse et cela entre amis
Ils sont nombreux l’été à faire ce pèlerinage
Dont ils avaient rêvés, même dans leur plus jeune âge
Celle là dominée par le Pic du Grand Som
Mais au loin vous pouvez aussi voir celui du Charmant Som
Qui lui quoique moins haut domine la vallée
Et qui par son site a de la renommée
Puis certains par les gorges, iront à St Laurent du Pont
Tandis que les autres, préfèreront l’amont
Et de là par Saint Pierre, iront au Cucheron
Où par-dessus des cols au loin ils verront
Le Mont-Blanc qui scintille, comme diamant au loin
Puis reviendrons car leur but n’est pas les deux Savoie
Où ils iront un jour sans doute pas lointain
Leurs vacances commencent c’est bien heureux ma foi
Le lendemain ils iront sans doute en Oisans
Dont la renommée au loin est partout très connue
Par Vizille, Séchilienne, cela dit en passant
La route suit la Romanche et sa gorge pentur
Pour arriver à Rochetaillée à la croisée des routes
Où on s’arrête souvent pour y casser la croûte
Qui une par le Glandon rejoindra la Savoie
Et l’autre par le Bourg continuera sa voie
Pour, par la Lautaret rejoindre Briançon
Mais là n’est pas le but, cela dit sans façon
Nos amis ayant projeté d’aller à la Bérarde
Ils prennent au pont Guillaume, la route qui ne tarde
Pas à grimper soudain dans la vallée du Vénéon
Qui roule ses eaux vertes dans le fond du vallon
Puis jusqu’au plan du lac monte dans les éboulis
Rejoindre celui-ci aux abords de son lit
Ensuite celle-là tracée dans les rochers
Surplombe celui-là de nombreuses coudées
Pour traverser alors St Christophe en Oisans
Où sont enterrés les alpinistes, qui hélas tous les ans
Tombent et se tuent, en gravissant les pics
De cette région une des plus belles de France
Puis au bout de cette route étroite se trouve la Bérarde
Sur laquelle autour les pics montent la garde
Cela depuis longtemps c’est sa seule défense
Contre les ennemis si un jour il en vient
C’est là que chaque année vient prier tout chrétien
Pour la fête des guides devant l’église
Car ils sont si nombreux que tous ne peuvent entrer
Et puis après la messe tous ceux-ci devisent
Sur une course à faire à laquelle on peut participer
Celles-ci sont nombreuses mais plus ou moins ardues
Que l’on fera l’une après l’autre cela le jour venu
Ils iront pour cela faire les Bans et l’Aile froide
Mais il faut dire que ses pentes dont droites
Puis il y aura les Ecrins et ensuite la Meije
Qu’ils gravissent par le glacier carré toujours couvert de neige
Puis ces deux vallées prospectées, ils passeront dans leur voisine
Avant d’aller bientôt dans la vallée d’Arsine
Ils arriveront après une longue descente au Bourg de la Grave
Le ciel à ce moment se brouille mais ce n’est pas grave
Car le lendemain matin il est à nouveau pur
Et l’on peut repartir sous un ciel d’azur
Là-haut on trouvera de nombreux hameaux disséminés
Ventelon, les Terrasses, les Hières, tous bien situés
Qui dominent la vallée et d’où la vue est belle
On respire l’air pur que la brise renouvelle
Là-bas au loin on voit la route du Lautaret
Qui monte en tournoyant en de nombreux lacets
Vous passez alors le col au pied du Comeynot
A moins que vous ne préfériez aller au Galibier là-haut
Vous suivrez donc la route qui descend à Briançon
Où vous trouverez le beau temps quelle qu’en soit la saison
Si vous montez à droite vous irez à la Vachette
Qui par la vallée de la Clarée vous conduira à Névache
Vous n’aurez pas de regrets votre opinion sera vite faite
C’est un coin du Dauphiné où le ciel est sans tâche
Plus haut vous rejoindrez les granges de Laval
En passant à côté de la chapelle de Fontcouverte
Ensuite vous trouverez une vallée déserte
Que vous ne pouvez monter qu’à pied ou à cheval
Et vous arriverez bientôt au col des Rochilles
Que fréquentent parfois des autos chenilles
Ce coin étant réservé à des fins militaires
Je vous dis ceci afin de vous satisfaire
De ce col on peut voir la route qui descend là-bas
Mais aujourd’hui notre but n’est pas d’aller jusque là
Nous revenons donc par où nous sommes passés
Gardant le souvenir des ces lieux enchantés
Pour de la Vachette aller au MontGenèvre
Mais là-haut il faisait froid, nous n’y restâmes pas
Afin se cela se pouvait, ne pas avoir la fièvre
Nous repassons par Briançon, sans même prendre un repas
Pour aller par le col Izoard, visiter le Quéra
D’où l’on retourner des souvenirs, dont chacun s’embarrasse
Puis c’est la Vallouise, une vallée riante
Qu’on abandonne à regret tant celle-ci est charmante
Ensuite on passe à Gap et par le col Bayard
On rejoindra Grenoble il n’est jamais trop tard
Il ne restera donc plus qu’à visiter la Drôme
Qui sans être montagneuse est pourtant riche en sommets
Donc par le Vercors on rejoindra celle-là
En commençant par les gorges en cela pourquoi pas
D’abord elles d’Engins qui par Villard de Lans
Vous conduirons plus loin à celles de la Bourne
Et de là vous irez toujours dans le même sens
Jusqu’au col du Rousset où la route contourne
De nombreux lacets qui vous mèneront à Die
Où la Clairette est reine à ce que l’on m’a dit
Et là vous prendrez celle qui va jusqu’à Livron
En passant par Crest les gens du pays vous le diront
Puis vous remonterez délaissant Montélimar
Que vous verrez peut-être un jour plus tard
Alors vous filerez sur Valence la belle
Enfin vous attendrez Vienne l’éternelle
Où vous pourrez visiter ses monuments Romains
Et alors pour revenir à Grenoble sans attendre au lendemain
En passant toutefois à la Côte St André
D’où Berlioz est natif pour la prospérité
De ce charmant pays où les Fens sont affables
Autant que ce que peuvent dire les dictons de la fable
Puis en passant plus loin à St Etienne St Geoirs
La maison de Mandrin alors vous pourrez voir
Enfin d’où vous êtes partis à Grenoble vous reviendrez
Et là sera terminé ce beau tour du Dauphiné.